Dossiers Publics interroge celles et ceux qui font bouger la Suisse: les actrices et acteurs issus du monde politique ainsi que des secteurs privés et publics
Investir dans des entreprises qui ont des retombées positives et objectivement mesurables sur l’environnement ou la société, voilà comment on pourrait résumer en quelques mots l'investissement d’impact. Pierre-Loïc Caïjo, fondateur d’Adiant Capital, une société de...
En tant que grand propriétaire immobilier, l’État de Genève se veut exemplaire en prenant une nette option pour les énergies renouvelables dans ses bâtiments. Pour le Conseiller d’État Antonio Hodgers, il s'agit d'une question de crédibilité par...
Dans cet entretien, la conseillère d'Etat vaudoise se prononce notamment sur la stratégie énergétique cantonale qui vise à réduire de 57 % la consommation d’énergie par habitant d’ici 2050 et à couvrir la moitié des besoins en énergie à l’aide...
Qui dit restructuration dit, le plus souvent, licenciements. Implenia ne fait pas exception à la règle: le groupe compte se séparer de 2000 salariés d’ici 2023. Leader de la construction en Suisse, le groupe prévoit en effet de se réorganiser en profondeur avec,...
Cinq expositions sur un même thème! Il n’en fallait pas moins pour rendre hommage à la machine à écrire, jadis fleuron du paysage industriel du nord vaudois. Intitulée « Rock me Baby » en référence à la « Baby », modèle star des ateliers yverdonnois Hermès, cette...
Votre voisin souhaite s’agrandir? Un nouvel immeuble est prévu sous vos fenêtres? Les arbres qui vous protègent vont être abattus? Désormais, vous pourrez tout savoir des chantiers, actuels ou à venir, près de chez vous, grâce à Immotep, une application pour...
Mattea Meyer a été élue le samedi 17 octobre comme co-présidente du Parti socialiste suisse. Âgée de 32 ans, mère d'une fillette de trois ans, elle habite Winterthour et est entrée au Conseil national en 2015, après avoir siégé au Grand Conseil zurichois de 2011 à...
Ce prix prestigieux a été reçu le 17 septembre dernier par l'entreprise Eberhard Unternehmungen de Kloten. Placé pour la première fois sous la présidence de Doris Leuthardt, le jury a du choisir entre trois finalistes. Eberhard Unternehmungen, pionnière de l' urban...
Déjà nommé une première fois à la tête de l’Université de Neuchâtel en 2016, Kilian Stoffel a été reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans au poste de recteur de l’institution. Une décision qui fait sens considérant les défis majeurs qu’il a su relever au cours...
L’Union suisse des arts et métiers (USAM) innove en élisant pour la première fois à sa tête un Tessinois: le conseiller national PDC Fabio Regazzi. Âgé de 57 ans, cet avocat et entrepreneur, qui succède ainsi à Jean-François Rime, se déclare «motivé et prêt à...
Lier le charme aux compétences pour composer avec Bruxelles? C’est le parti pris par Igniazio Cassis, chef du DFAE, avec l’élection à la tête du Département des affaires européennes de Livia Leu Agosti. Diplomate chevronnée et fine négociatrice, celle qui fut la...
Doris Abbyad, aide-soignante aux HUG depuis 1983 (en unité d’attente de placement en EMS) et présidente de l’association Culture & Loisirs (association de personnel hospitalier et de santé sociale), nous livre son vécu de la crise du covid-19. Quelles difficultés...
Agnès Petit, l’étoile montante de la scène de la construction brille par son approche innovatrice. Elle a créé Mobbot, une start-up qui a pour ambition de développer et commercialiser des systèmes d’impression 3D de structures de béton, une technologie unique en son...
Reconnue depuis des dizaines d’années, Steimer DS SA (DS-SA) poursuit son développement avec l’arrivée d’Alain Fuglister à sa tête en remplacement du fondateur Didier Steimer. Diplômé de l’EPFL et plein de projets en tête, le trentenaire donne un nouveau souffle à la...
DomoSafety, une start-up issue de l’EPFL, a développé des outils d’aide à la décision à destination des professionnels de la santé. Ces outils intègrent des objets connectés installés à domicile, et permettent de suivre au plus près la santé de l’occupant. En...
Après avoir longtemps été confinée (sans mauvais jeu de mots) à un statut de continent sous-développé, l’Afrique connaît un essor sans précédent, brûlant allègrement les étapes vers la modernité, voire le futurisme. À tel point que le néologisme «afro-futurisme» est...
Face aux défis écologiques qui sous tendent notre marche vers l’avenir, les formations en lien avec l’environnement connaissent un essor sans précédent. Ainsi en Suisse, où les cursus se multiplient. S’il est un enjeu qui domine en ce début de siècle, c’est bien la...
Bien que l'industrie sidérurgique soit responsable d’une consommation très importante de ressources et génère un volume de déchets proportionnel, les pressions exercées pour la rendre plus durable sont considérables. En tant que matériau de construction, l'acier offre...
L'événement s’est déroulé le 20 octobre dernier au Kultur & Kongresshaus à Aarau. Les lauréats sont les installations solaires et bâtiments les plus efficaces sur le plan énergétique ainsi que les personnalités et institutions les plus engagées dans le solaire....
Cathédrale de Lausanne, Château St-Maire, Vaudoise Arena, Vortex, Maison de l’Environnement, MCBA ou encore Plateforme 10, autant de noms évocateurs de chantiers et de réalisations d’envergure entrepris depuis 2017 dans le canton avec l’Etat de Vaud comme point commun...
Le branding territorial n’est pas vraiment une nouveauté et ce n’est pas les cantons du Valais ou des Grisons qui diront le contraire. Et comme les Vaudoises et les Vaudois ont du talent, il fallait le dire haut et fort, il fallait le faire...
La compagnie de navigation vaudoise s’est donnée une mission multiple et un défi ambitieux: intégrer la mobilité, le patrimoine et l’innovation, tout en doublant sa part de marché sur les traversées transfrontalières. Son nouveau Président explique à Dossiers Publics...
Suerie Moon est Codirectrice du Centre de santé globale à l’Institut de hautes études internationales et du développement (l’HEID), elle est également experte des pandémies. Nous avons sollicité son point de vue sur des questions entourant la réponse mondiale en termes de gestion de crise.
Face au virus qui met à rude épreuve pouvoirs et capacités institutionnels, Suerie Moon relève l’importance de renforcer les systèmes de santé. Sans pour autant attirer la controverse, elle déclare que « les sociétés les plus industrialisées ont eu un réveil brutal », car la pandémie a surtout mis en évidence des faiblesses aux pays riches, par exemple, aux États-Unis, l’un des exemples flagrants. Outre les soins, et un réseau hospitalier adapté aux besoins de la société, il faudrait un système de santé apte à surveiller et à analyser des données provenant du pays entier, tout en mobilisant des équipes pour effectuer le traçage des contacts. À ce titre, ce sont les clés de la santé publique classiques dont de nombreux pays en Occident ont manifestement permis de tomber en ruine, n’ayant que très peu de connaissances en termes de gestion d’épidémies de maladies infectieuses.
Compétition extrême En contrepartie, des sommes astronomiques sont désignées à l’échelle mondiale afin de trouver un vaccin. Le Centre de santé global, pour sa part, atteste d’une belle coopération internationale entre chercheurs, des dizaines de milliers d’articles ont été publiés notamment au sujet du SARS-CoV-2. La directrice se réjouit de la mobilisation rapide et sans précédent pour partager leurs conclusions. Néanmoins, en ce qui concerne le développement d’un vaccin, Suerie Moon déplore un manque d’échanges et de collaboration. Elle regrette une dynamique de compétition extrême, une véritable course entre états et institutions peu propice à l’avancement de la science remettant en cause la fiabilité du futur vaccin. « Personne n’a besoin de rappeler au monde que nous sommes dans une situation exceptionnelle. Il s’agit d’une urgence. Nous devons donc sortir des sentiers battus, » estime-t-elle, dans l’espoir d’une association plus étroite avec le secteur privé.
Maîtriser la maladie d’abord,
retourner à la vie normale ensuite
Entre échec et réussite Vis-à-vis de la collaboration entre gouvernements, l’une des plus grandes préoccupations de la communauté scientifique concerne la menace des États-Unis de se retirer de l’OMS, et l’éventuel impact négatif sur le partage d’informations essentielles à la santé et la sécurité globale. Prenant pour illustration un nouvel agent pathogène détecté auprès des patients quelque part dans le monde. La région concernée en informe l’OMS qui s’occupe de s’échanger en retour avec tous les états-membres. En cas de retrait, l’Amérique n’aurait plus sa place au sein du groupe de communication. Suerie résume la situation ainsi : « La première puissance mondiale n’aura plus accès à des informations critiques pour la santé publique et, inversement, ne sera plus soumise à la règle d’en tenir informé la communauté internationale ».
Gestion de crise Entre l’Est et l’Ouest, démocraties et pays autocrates, qui, parmi eux, aurait mieux réussi en matière de gestion de crise ? Pour l’heure, aucun élément ne permet de valider ou non l’efficacité des mesures prises. Certaines démocraties ont échoué, comme le Brésil, tandis que la Chine, (malgré un début difficile), la Nouvelle-Zélande et le Vietnam, font partie des pays ayant bien géré la pandémie. De son côté, Suerie Moon préfère attendre des preuves avant de partager son analyse définitive. « J’ai entendu un certain nombre de théories intéressantes, mais je ne saurais pas encore définir les facteurs déterminants tant que la pandémie n’aura pas dit son dernier mot. » Ce qui l’intéresse, c’est plutôt la distinction entre les sociétés qui privilégient la pensée individualiste et celles qui adhèrent à l’approche collective. « Prenons la Corée du Sud, le gouvernement a très bien contrôlé l’épidémie, et bien que le pays soit une démocratie, son peuple accepte de partager ses données personnelles plus facilement que les Européens. »
Par ailleurs, en attendant d’être en mesure de répondre à la question, Suerie Moon a l’intime conviction que les pays qui ont mal géré la crise sont ceux qui ont dévalorisé la science. Elle est sans équivoque, qualifiant d’absurde un gouvernement qui pèse la santé publique contre l’économie : « C’est tout simplement faux de choisir entre les deux. Les pays qui se portent bien, prioritisent la gestion de la pandémie. Ce n’est qu’après qu’ils seront en mesure de rouvrir l’économie. » Par ces propos nous comprenons que c’est une politique de santé publique, basée sur la science et les preuves, qui engendre des réponses efficaces pour appréhender le virus. « Maîtriser la maladie d’abord, retourner à la vie normale ensuite, » précise l’experte.