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Hallebardier ayant servi sous le pape François, Guillaume Vergain se confie à Dossiers Publics et raconte ses années au sein de la Garde suisse pontificale, ce corps aussi légendaire que mystérieux.
Comment devient-on garde suisse ? Quels sont les critères de sélection, les compétences requises ?
Guillaume Vergain : La vocation à devenir garde suisse naît différemment selon chacun. Pour ma part, c’était un rêve d’enfant que j’ai eu la chance de réaliser à l’âge de 20 ans. Il existe un certain nombre de critères assez exigeants pour faire partie de la Garde suisse pontificale. Le premier est d’avoir la nationalité suisse. Puis il faut être catholique pratiquant, de sexe masculin, âgé de 19 à 30 ans lors du recrutement, célibataire, mesurer au minimum 1,74m et jouir d’une excellente santé ainsi que d’une réputation irréprochable. Le candidat doit avoir terminé une formation professionnelle ou posséder une maturité. Finalement, il doit avoir effectué son école de recrues dans l’armée suisse.
La formation se déroule en deux phases et dure deux mois. La première partie s’effectue à la place d’armes d’Isone au Tessin. Les recrues sont formées sur les aspects techniques du service, les instructions sont données par la police tessinoise. La deuxième partie se passe au Vatican où il s’agit d’apprendre toute la théorie nécessaire pour le service. Il y a également des cours intensifs d’italien. C’est alors que les recrues sont instruites aux aspects formels de la Garde suisse. Ils apprennent à marcher au pas et à saluer avec la hallebarde. Mais au-delà des aspects techniques, c’est surtout une école de vie qui enseigne le souci du détail et de la perfection. L’autodiscipline qui m’a été enseignée au Vatican m’est très utile aujourd’hui.
Quelles sont les missions du garde suisse au Vatican ? Combien de temps dure le déploiement ?
La première mission est de veiller sur la résidence du Saint-Père. Avant tout, les gardes suisses sont les gardiens des entrées du Vatican. L’une des missions est d’accompagner le Saint-Père lors de ses voyages apostoliques, comme à Genève en 2018. La Garde suisse pontificale veille également à la sécurité des cardinaux lors de la vacance du siège apostolique. Cela signifie qu’ils sont responsables de leur sécurité lors du conclave. Les gardes sont appelés à effectuer du service d’ordre et d’honneur. Le service d’ordre consiste à assurer la sécurité du Saint-Père lors des audiences et des célébrations liturgiques. Le service d’honneur est représenté par les sentinelles qui restent immobiles aux entrées du Vatican ou lors des célébrations. Enfin, les gardes suisses rendent les honneurs militaires aux différents chefs d’États et de gouvernements qui viennent en audience auprès du pape François. L’engagement d’un garde suisse est effectué pour une durée minimum de 26 mois.
Quelle est la proportion de Romands à la Garde suisse ?
Les quatre langues nationales sont représentées proportionnellement à la population suisse. Il y a donc environ une trentaine de Romands.
Quels ont été vos moments forts lors de vos années au Vatican ?
J’ai servi pendant trois ans le Saint-Père. L’un des moments les plus marquants a été le pèlerinage militaire international à Lourdes. J’ai eu l’honneur de porter le drapeau du Vatican lors de la messe avec les forces armées italiennes dans la grotte de Lourdes.