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Créée en 2015, cette unité de cinq personnes agit comme un poste de pilotage qui offre une vue consolidée et permet de mieux répondre aux cyber-attaques

Perturbations, manipulations, sabotages et autres attaques ciblées par l’intermédiaire de réseaux électroniques font partie des cyber-risques qui accompagnent la société de l’information. Dans un monde toujours plus connecté et interdépendant, les attaques informatiques deviennent d’autant plus inévitables que le cyber-crime n’est plus réservé à une poignée d’experts mais s’est démocratisé. Au point de devenir un service vendu au plus offrant.

Face à ces défis, la Suisse est bien positionnée pour devenir, au niveau international, l’un des boucliers de la cybersécurité. Forte de sa réputation de discrétion, de sécurité et de fiabilité, elle abrite nombre d’ONG, de banques et d’entreprises du secteur de la santé chargées de gérer les données de millions de clients.

Le canton de Vaud, quant à lui, est particulièrement actif en matière de cybersécurité et dispose d’un centre opérationnel de sécurité mis en exploitation en 2015, le SOC: Security Operation Center, ou centre opérationnel de sécurité en français. Il assure la supervision des systèmes d’information afin de se protéger des cyberattaques. La cellule se trouve dans un bâtiment administratif de l’Ouest lausannois. Le bâtiment est muni de portes à code et est équipé de caméras de surveillance. Avec ses vitres teintées et son accès exclusivement réservé aux personnels habilités, isolés du reste de l’administration possèdant leur propres serveurs, leur propre fonctionnement, ce lieu fait figure de forteresse qui offre une capacité d’intervention 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

« Le canton de Vaud  est particulièrement actif en matière de cybersécurité »

L’équipe du SOC vaudois était déjà en place lors de l’attaque du virus WannaCry, infectant les hôpitaux anglais, perturbant les chemins de fer allemands et paralysant des centaines de milliers d’ordinateurs à travers le monde. Les personnels vaudois pouvaient observer placidement l’attaque se dérouler sous leurs yeux depuis leurs écrans de contrôle car ils savaient quelles vulnérabilités le virus utilisait, quelles machines risquaient d’être infectées, et comment s’en protéger. Une fois l’attaque mise en route, le SOC s’est assuré que le parc de près de 13 000 ordinateurs de l’Etat de Vaud était protégé en passant en revue les règles de filtrage des firewalls et en effectuant un scan de vulnérabilités spécifiques.


Marc Barbezat est responsable de la sécurité des systèmes d’information du canton de Vaud. Il explique: « avec ce centre, le canton de Vaud est aujourd’hui leader en Suisse en matière de cyber-sécurité, mais en matière de cyber-résilience, on ne peut être fort qu’en collaborant. Pour cela, Vaud travaille activement avec la Confédération et les autres cantons. Le Réseau National de Sécurité (RNS) et la Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information MELANI sont des partenaires très importants» .