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Face aux défis écologiques qui sous tendent notre marche vers l’avenir, les formations en lien avec l’environnement connaissent un essor sans précédent. Ainsi en Suisse, où les cursus se multiplient.

S’il est un enjeu qui domine en ce début de siècle, c’est bien la question environnementale. Submergées par la pollution et la croissance démographique, confrontées à la raréfaction ressources et à l’érosion de la biodiversité, sans même parler du réchauffement planétaire et de ses conséquences souvent dramatiques, nos sociétés doivent se réinventer pour mieux aborder l’avenir. Gestion de l’eau et des écosystèmes, transition énergétique, urbanisme, développement durable… les challenges à relever ne se comptent plus, pour assurer le bien des générations actuelles et futures.

Dans ce contexte, l’émergence de nouvelles formations directement liées à ces problématiques est une bonne nouvelle. En Suisse, elles sont nombreuses et touchent à tous les domaines, en particulier ceux relatifs à l’ingénierie. Et ce, quel que soit le diplôme convoité! Il est ainsi possible, pour qui vise un CFC dans les métiers dits «verts», de se former aux fonctions de recycleur ou de technicien en assainissement, ou encore à celles de forestier ou de géomaticien. Les places d’apprentissage restent encore relativement rares, cependant, et plutôt concentrées dans la zone alémanique. Mais l’offre tend à évoluer positivement.

Côté Brevets fédéraux, les filières ne manquent pas, les centres de formation professionnelle dispensant divers cursus en lien avec l’environnement. Parmi ceux-ci, on notera celui d’écobiologiste de la construction au CEFF; ceux de conseiller énergétique du bâtiment ou de chef de projet en montage solaire chez Polybat; ou encore celui d’exploitant de station d’épuration au sein du FES. Le SANU fait également sa part, qui propose, en partenariat avec les WWF, deux formations distinctes: celle de chef de projet nature et environnement, et celle de conseiller en environnement.

C’est toutefois dans le cadre des études supérieures que les possibilités se font le plus nombreuses et pointues

C’est toutefois dans le cadre des études supérieures que les possibilités se font le plus nombreuses et pointues avec, outre des Bachelors variés dispensés par les facultés scientifiques, plusieurs possibilités de Masters. A l’Université de Genève (UNIGE), les étudiants de l’ISE peuvent ainsi faire leur choix entre cinq différentes thématiques allant de la biodiversité aux villes et territoires, en passant par le climat, l’eau et l’énergie, elles-mêmes subdivisées en plusieurs spécialités. À la clé, un Master en sciences de l’environnement – également proposé par les Universités de Lausanne (UNIL) et de Neuchâtel (UniNE) -, mais aussi un Master conjoint HES-SO en développement territorial. Sans oublier deux Certificats complémentaires, en géomatique, et en risques géologiques et climatiques.

À l’UNIL, la faculté des Géosciences et de l’Environnement offre pour sa part cinq Masters différents, dont un en fondements et pratiques de la durabilité, tandis que UniNE se fend d’un Bachelor en systèmes naturels et sciences de l’environnement, en plus du Master précédemment évoqué. Nos écoles polytechniques ne sont pas en reste, avec un cursus en Sciences et ingénierie de l’environnement pour l’EPFL, tandis que l’EPFZ met en avant un Bachelor en Sciences de l’environnement, suivi de son propre Master sur le même thème. Sans oublier l’Hepia (HES-SO), déjà citée dans le cadre de son diplôme conjoint avec UNIGE, et qui dispense aussi plusieurs formations menant tant au Bachelor qu’au Master, dans des domaines tels que l’architecture du paysage, la gestion de la nature, le développement territorial ou encore l’ingénierie du territoire. Autant de possibilités qui laissent entrevoir de belles perspectives pour l’avenir.