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La réponse à cette étonnante question sera peut-être donnée à l’issue du premier événement du projet Rosling qui aura lieu le 26 janvier 2023 à la Maison de la Paix à Genève. Il est organisé par la Confédération suisse en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé. A cette occasion, les participants tenteront d’ajuster leurs perspectives sur le monde afin de prendre des décisions fondées sur des faits, le but de l’événement étant d’inviter à prendre part à une conversation sur la richesse que les données et les statistiques peuvent apporter. 

Avec 39 organisations internationales et 432 organisations non gouvernementales, beaucoup de données sont collectées et traitées à Genève. Quel meilleur endroit pour lancer des discussions sur le projet Rosling et travailler vers le noble objectif de prendre des décisions fondées sur des faits? Hans Rosling (1948-2017), médecin et statisticien suédois, a prouvé à plusieurs reprises que non seulement les étudiants suédois, mais aussi les experts de nombreux domaines, les médias et divers autres acteurs en savent statistiquement beaucoup moins sur le monde que les chimpanzés.

Il a mis au point un test comprenant 9 questions relatives au monde dans lequel nous vivons avec notamment des questions sur la démographie, le taux d’alphabétisation et l’espérance de vie moyenne. «Si pour chaque question, j’avais traduit les différentes réponses possibles en bananes, et si j’avais demandé à des chimpanzés d’un zoo de répondre en choisissant les bonnes bananes, il aurait agi au hasard.» Et justement, les personnes qui ont été soumises au sondage, «ont fait pire» que des chimpanzés qui auraient répondu au hasard. Pour le scientifique, qui s’est confié au quotidien britannique The Gardian, ces mauvais résultats ont une seule et même cause: «Faire moins bien que le hasard signifie que le problème ne vient pas seulement d’un manque de connaissances. Le problème ce sont les idées préconçues.» A cause d’elles, affirmait le scientifique, on continue d’avoir en tête des idées toutes faites sur le monde, qui ont souvent des dizaines d’années de retard et qui nous empêchent de voir que notre planète change «et souvent s’améliore».

Le but du projet Rosling, qui a lieu prochainement à Genève, est justement de relever ce défi avec les chimpanzés ! Dans un monde en constante évolution, il nous faut toujours plus de données pour comprendre les défis auxquels est confrontée l’humanité, et pour les relever. Le Project Rosling souhaite ainsi combler le fossé entre les spécialistes des données et de la statistique et l’ensemble des parties prenantes, afin de faire progresser nos écosystèmes de données et de fournir les informations nécessaires à une vision du monde basée sur les faits.

Les activités s’articuleront autour de quatre axes de travail, à savoir les données de santé, les données de financement, la gérance des données et la science des données. Le programme et la liste des conférenciers peuvent être consultés sur le site de l’événement qui est ouvert à tous, les inscriptions se font jusqu’au 15 janvier.

Pour aller plus loin, conférence Ted de Hans Rosling