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« Aujourd’hui, avec ses différentes actions et projets, la Ville de Renens suscite l’intérêt et devient toujours plus attractive. On peut y percevoir une touche d’universalité. »

Jean-François Clément, Syndic

Chef-lieu du district de l’Ouest lausannois, Renens a passé du statut de village agricole – viticole de 1500 âmes en 1900, à celui de ville industrielle de plus de 21 000 habitants aujourd’hui. Au début du XXe siècle, grâce notamment à un agrandissement de la gare, la population a doublé, et les activités industrielles et commerciales confineront fermes et vignes à l’histoire. Jean-François Clément, Syndic, partage sa vision de Renens d’aujourd’hui et de demain.

Jean-François Clément, vous êtes originaire de Bex, infirmier de formation et Syndic depuis 2016. Parlez-nous de votre parcours pour le moins atypique.
J’ai effectivement passé une partie de ma jeunesse dans à Bex. Je suis ensuite venu à Lausanne pour y étudier au gymnase, puis je me suis orienté vers le monde de la santé. Je me suis formé à l’école de soins infirmiers du CHUV, puis je me suis spécialisé en soins intensifs ; ce qui m’a notamment amené à participer à des missions humanitaires en Turquie, en Arménie et en Albanie. Travailler dans le monde des soins, accompagner l’humain de la naissance à la mort, c’est une magnifique école de vie. Un solide ancrage dans des valeurs telles que le respect, la solidarité, la coopération, l’éducation, l’égalité, est nécessaire et sous-tend ce travail.

En 1990, je me suis installé à Renens avec ma famille et tout en poursuivant ma carrière d’infirmier, je suis entré en politique en qualité de Conseiller communal. avec une première législature de 2006 à 2011. En 2011, j’ai été réélu, et depuis 2016, j’ai la chance d’être le Syndic de la Ville de Renens. La question du lien entre mon travail d’infirmier et celui de syndic m’est souvent posée. Pour la plupart en effet, ce lien n’est pas visible, pourtant il est évident: le but des soins infirmiers est de viser le bien-être des individus et des collectivités, en maximisant le potentiel de santé (forces, ressources, capacités) dont ils disposent. Or ceux-ci ne peuvent être considérés isolément, sans leur appartenance à leur environnement (social, économique, culturel, physique, etc.), dont ils dépendent, avec lequel ils sont constamment en interaction, et qui a donc un impact sur leur santé. L’environnement constitue un des déterminants de la santé, et c’est sur celui-ci que j’ai un pouvoir d’agir privilégié en tant que politicien, pour proposer des solutions permettant le bien-être des individus et des collectivités.

Quels sont les plus grands défis que vous devrez encore relever pendant votre mandat ?
Nous sommes dans une phase de réalisation de chantiers d’importance. Des chantiers nombreux, volumineux, et simultanés. Nous rénovons la gare. Nous construisons le « saut-de-mouton » pour un meilleur transit de la ligne du Léman 2030. Nous améliorons le passage nord-sud sous les voies de chemin de fer et nous attendons le tram. Nous avons récemment reçu la commission pour le bus à haut-niveau de service (BHNS) qui amènera les passagers de Lutry jusqu’à Crissier dans un premier temps, et à Bussigny par la suite. Chef-lieu du district de l’Ouest lausannois, district des Hautes Écoles, de l’Université, de l’ÉCAL, et de L’EPFL, il nous importe de permettre à chacun d’accéder à une formation adaptée. Nous voulons soigner et promouvoir le lien social et les lieux de rencontre, les lieux propices à la vie associative et culturelle : nous avons notamment développé la Ferme des Tilleuls et allons prochainement définir un nouveau lieu emblématique dans le quartier de la Savonnerie.

Renens Lausanne Jean-François Clément
La première ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) de Suisse reliera en 2023 Lutry à Crissier en passant par le centre de Lausanne

Nouveau tram, nouvelle ligne de bus, extension du réseau ferroviaire – véritable révolution en termes de mobilité. Quel sera l’impact économique, écologique et social pour les habitants ?
Nous améliorons l’offre en transports publics. Cela va contribuer à préserver l’environnement, et à favoriser la transition énergétique. Au niveau social, l’impact des transports publics c’est d’apporter des moyens efficaces et écologiques de déplacement. Je suis un utilisateur des transports publics et aime beaucoup y recourir. Il y a un vrai lien social. Le contact est là, on peut échanger.

Qui dit amélioration du système de transport dit développement immobilier et commercial. Face à cette croissance, comment préserver les espaces verts pour la nature et pour la population ?
Nous sommes conscients qu’il est essentiel pour la qualité de vie de citoyennes et de citoyens de proposer des espaces agréables dans lesquels la nature trouve sa place. Cette volonté s’exprime depuis de très nombreuses années dans l’action de la Municipalité et des services de l’administration renanaise. Différents labels attestent de ces actions: label Cité de l’énergie Gold, label Commune en santé ou encore la distinction Fair Trade Town pour le commerce équitable. Renens a peu d’espaces verts, mais nous les préservons et entretenons avec beaucoup d’attention. Nous avons des projets de création de jardins de poche et nous incitons les personnes qui utilisent les jardins familiaux à adopter des codes de conduite respectueux de la nature, à n’utiliser ni pesticides, ni engrais. Nous les incitons à faire de leur jardin des espaces de vie, qui soient respectueux de la nature, la faune et la flore.

Mais aussi, chaque nouveau projet de développement urbain développé à Renens – qu’il s’agisse de logement ou mobilité – comprend des espaces importants laissés à la nature en ville.

Quelle est votre vision pour le Renens du futur ?
Une bonne qualité de vie soutenue par le lien social, un engagement citoyen et des démarches participatives, le bien vivre ensemble, l’égalité femmes – hommes, des revenus suffisants et des loyers accessibles. Et bien sûr, des pas majeurs dans la transition énergétique, le développement durable et la protection de l’environnement.

Renens Lausanne Jean-François Clément
Plan des travaux, édition février 2020