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Quelles solutions pour notre société en voie de numérisation? Conscient des enjeux posés par cette mutation, le conseiller d’État genevois Mauro Poggia multiplie les actions et les partenariats, avec en ligne de mire la sécurité de demain.
Déjà au centre des préoccupations du canton de Genève avant l’émergence de la pandémie de Covid-19, la transition numérique, et les nombreux défis qu’elle sous-tend, est plus que jamais à l’avant-scène pour Mauro Poggia. De la création de la Trust Valley au déploiement du dossier électronique du patient CARA, en passant par la réorganisation d’une police davantage centrée sur la prévention et la proximité, le conseiller d’État en charge du DSES multiplie les actions et les partenariats pour construire la sécurité de demain.
Monsieur le conseiller d’État, les cantons de Vaud et de Genève, en partenariat avec l’EPFL, l’UNIGE, l’UNIL, les hautes écoles et des entreprises du secteur de l’informatique telles que Microsoft, Sicpa et ELCA, se sont associés pour créer un réseau dédié à la cybersécurité sur le modèle la Silicon Valley, la Trust Valley. Quelle est la genèse de cette initiative ? Dans le contexte de transition numérique caractéristique de notre économie et de notre société en général, nous sommes devenus fortement dépendants des infrastructures et services numériques. Face aux risques inhérents à ce contexte, les cantons de Vaud et de Genève se sont associés de manière inédite pour créer la Trust Valley , un partenariat public-privé visant à exploiter et à promouvoir l’excellence de la région lémanique dans le domaine de la confiance numérique et de la cybersécurité.
Pouvez-vous nous expliquer quels sont les objectifs de la Trust Valley ? La Trust Valley est née d’une entente visant à valoriser et promouvoir l’écosystème qui s’est créé naturellement, au fil des années, dans la région lémanique autour de la confiance numérique et de la cybersécurité. Il s’agissait de mettre en place des moyens stratégiques pour stimuler la coopération et le pilotage de projets collaboratifs et interdisciplinaires au sein d’équipes hétérogènes, permettant de déboucher sur des actions tangibles, et pour accentuer les liens étroits pouvant exister entre la recherche fondamentale et les applications pratiques, favorisant ainsi le transfert de technologies.
Cette entente, qui se traduit désormais par une alliance concrète, a pour but de construire un pôle de compétences, de favoriser le rayonnement de cet écosystème unique et d’encourager l’éclosion de projets novateurs. Portée par de multiples acteurs publics, privés et académiques, la Trust Valley a déjà à son actif la réalisation de plusieurs projets dont un qui connaît déjà un certain succès: le programme d’accélération de start-up Tech4Trust .
Cantons, Confédération, institutions académiques et capitaines d’industrie, aussi bien locaux qu’internationaux, se sont réunis à l’EPFL le jeudi 8 octobre 2020 pour le lancement de la Trust Valley
« La Trust Valley est née d’une entente visant à valoriser et promouvoir l’écosystème qui s’est créé naturellement, au fil des années, dans la région lémanique autour de la confiance numérique et la cybersécurité. »
Quels sont les atouts de la région lémanique dans les domaines du numérique et de la cybersécurité ? Outre de nombreuses compétences et expertises disponibles, la région lémanique présente plusieurs atouts en matière de confiance numérique et de cybersécurité: premièrement, des collaborations préexistantes entre les hautes écoles s’appuyant non seulement sur leur reconnaissance nationale et internationale mais aussi sur leur forte complémentarité ; deuxièmement, une concentration d’acteurs économiques majeurs, qui jouissent d’un rayonnement national et international (SGS, Wisekey, GCSP, CyberPeace Institute, Kudelski, Elca, SICPA notamment) dans le domaine de la cybersécurité et de la confiance numérique. Sans oublier la présence de plus de 370 entreprises (dont beaucoup de PME, de start-up, de scale-up et d’entreprises individuelles à haute valeur ajoutée), actives dans ce domaine ; troisièmement, une volonté de collaboration entre les acteurs économiques et l’EPFL, avec la création du C4DT, de l’entité de gouvernance numérique de UNIGE et de l’IHEID, laquelle regroupe en tant que membres fondateurs les acteurs précités. Elle exemplifie les investissements entrepris depuis de nombreuses années dans ce domaine, et fournit une base solide de collaboration pour la mise en place de la Trust Valley ; enfin, quatrièmement, une forte densité au sein du réseau lémanique et l’émergence de synergies impliquant les partenaires privés, PME incluses, et les partenaires publics et académiques. La mise en réseau de tous ces acteurs leur permet aussi de bénéficier des réseaux étendus des uns et des autres, dans le cadre de l’arc lémanique mais aussi sur le plan national.
Comment se passe la collaboration avec le canton de Vaud pour cette Trust Valley ? La collaboration avec le canton de Vaud, sur un sujet qui ne connaît pas de frontière cantonale et qui nécessite une réponse urgente et plus globale, est excellente et je m’en réjouis. La mutualisation des efforts, bénéfique à nos deux cantons, constitue une priorité à nos yeux et nous invitons d’ailleurs à ce titre d’autres cantons à rejoindre cette initiative.
Depuis le lancement de l’initiative, il y a 8 mois, l’entente est devenue un partenariat public-privé activement soutenu par le milieu entrepreneurial et industriel genevois et vaudois, par des start-up ainsi que les grandes institutions académiques de la région lémanique (IHEID, HEIG-VD, HES-SO Genève, EPFL, UNIGE, UNIL). Des partenariats stratégiques sont également en cours de discussion. Cette dynamique a contribué à donner une résonance à l’initiative qui dépasse désormais nos frontières lémaniques et nationales.
Quelles sont les perspectives de création d’emplois offerts par cette initiative ? Les perspectives de création d’emplois sont particulièrement prometteuses et cela à plus long terme, ce qui est aussi réjouissant pour le canton de Genève. Porté par une culture de l’excellence, notre canton attire de très bons membres du corps académique. Grâce à des initiatives de ce type, à haute valeur ajoutée, nous stimulons l’entrepreneuriat et permettons par ailleurs à nos jeunes de rester travailler dans la région dans de bonnes conditions. L’État est pleinement conscient de son rôle essentiel ici pour soutenir et accompagner cette valorisation essentielle pour l’avenir économique du canton.
Il a été évoqué une possible « Convention de Genève numérique ». Pensez-vous qu’une telle convention ait une chance d’aboutir à l’heure actuelle? Et quel serait son domaine d’action? Cette question est à l’étude depuis plusieurs années déjà. Le paysage géopolitique du cyberespace est actuellement très mouvant et rien n’est impossible. Cela étant, pour l’heure, les discussions n’ont pas encore porté tous leurs fruits, ni délimité leur potentiel champ d’action.
« Notre canton est désormais l’un des centres régionaux pour la cybercriminalité »
Quel impact a eu la pandémie du Covid-19 sur ce projet ? Avant la crise sanitaire, la sécurité numérique figurait déjà parmi les thèmes prioritaires du canton de Genève. Avec le confinement, le recours au numérique s’est révélé être un besoin essentiel – presque au même titre que la nourriture ou la santé – pour que notre quotidien puisse continuer de fonctionner.
La pandémie a accéléré la transition numérique de notre économie et de notre société. Elle a renforcé notre dépendance aux infrastructures et services numériques. Le recours massif au télétravail a contribué à limiter une crise économique d’ampleur et à maintenir la scolarisation de milliers d’élèves.
Or cette dépendance comporte de nombreux risques. Le recours accru au télétravail et aux outils numériques interconnectés durant cette période a rendu la Suisse plus exposée aux cyberattaques, au même titre que nombre d’autres États. Cette vulnérabilité est devenue un sujet de préoccupation majeur sur tous les plans : politique et économique mais aussi sociétal.
En matière de protection numérique, beaucoup d’entreprises ne disposent pas encore des niveaux de préparation et de protection les plus élémentaires. Les PME et les start-up figurent parmi les entreprises les plus vulnérables aux attaques. Ayant moins investi pour y faire face, elles sont souvent moins bien préparées. Certaines ont aussi moins bien sensibilisé leurs employés qui peuvent utiliser leur propre ordinateur en télétravail, lequel est généralement moins bien protégé qu’un support informatique mis à disposition par l’employeur. De plus, ces entreprises sont nombreuses à lutter actuellement pour leur survie et n’ont pas les ressources nécessaires pour implémenter cette protection numérique pourtant indispensable.
Dans un contexte de mondialisation numérique, la cybercriminalité constitue un problème majeur pouvant impacter directement chaque citoyen. De plus en plus attirés par les enjeux politiques et financiers, les pirates se multiplient et redoublent d’ingéniosité. L’évolution technologique favorise aussi les occasions d’attaque, notamment le développement des objets connectés, lesquels constituent les nouvelles cibles des pirates.
Branche économique particulièrement lucrative, le crime organisé sur Internet a connu un sensible rebond durant la crise. Comme l’indique le rapport de mars 2020 d’Europol, « l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la cybercriminalité a été le plus visible et le plus frappant par rapport à d’autres activités criminelles ». Le succès de ces arnaques a reposé en partie sur la vulnérabilité des internautes, rendus moins vigilants et plus perméables aux attaques dans un contexte d’anxiété générée par la pandémie et d’isolement lié au semi-confinement. Les cyber-escroqueries se sont ainsi multipliées, à l’image de sites de vente de produits contrefaits (tests, masques, flacons de gel hydroalcoolique ou encore vaccins).
Notre interdépendance numérique va se poursuivre et s’amplifier. Actuellement, l’économie numérique mondiale atteint les 19 trillions de francs par an – soit 22,5% du PIB. Nos technologies ne doivent pas être un frein mais au contraire un accélérateur pour le développement économique. Et nous devons pouvoir nous appuyer sur elles. Notre région doit donc poursuivre la mutualisation des efforts pour permettre au numérique de se développer tout en intégrant les aspects de cybersécurité.
Face à nos vulnérabilités que génère l’accélération de la transition numérique, il s’agit de pouvoir remédier au plus vite à nos lacunes. Une initiative telle que la Trust Valley est aujourd’hui plus que jamais essentielle.
Monsieur le conseiller d’État, en plus des dicastères de l’Emploi et de la Santé, vous avez assumé celui de la Sécurité depuis 2018. Quels sont les défis essentiels à relever pour un département aussi vaste ? Les défis de mon département qui réunit à la fois la Sécurité, l’Emploi et la Santé (DSES) s’articulent essentiellement autour de trois enjeux : l’avènement du 2.0, la transversalité et la prévention.
Prenons d’abord, l’avènement d’une société 2.0. Comme le souligne à juste titre la votation du 7 mars 2021 où les citoyen.ne.s suisses ont été appelé.e.s à s’exprimer sur la loi fédérale sur les services d’identification électronique (LSIE), la mise en œuvre de la plupart des politiques publiques se fonde désormais sur le numérique. Le DSES n’échappe pas à la règle.
Cela se vérifie au niveau de l’emploi (avec une multiplication d’outils, de guichets et de plateformes numériques pour la formation des demandeurs d’emploi et pour la recherche d’emploi) mais aussi de la santé avec le déploiement de CARA, une plateforme de santé numérique pilotée par l’association éponyme fondée par les cantons de Genève, Fribourg, Jura, Vaud et Valais. Cette plateforme prendra la relève de MonDossierMedical.ch courant 2021, afin de répondre aux exigences de la Loi fédérale sur le dossier électronique du patient (LDEP).
MonDossierMedical.ch (MDM) est une plateforme informatique sécurisée mise à disposition par l’État de Genève permettant de constituer un dossier médical électronique accessible par Internet. Offerte à la population genevoise depuis plus de 10 ans, cette plateforme gratuite sera prochainement remplacée par CARA qui proposera, dans toute la Suisse occidentale, un dossier électronique du patient (DEP) certifié.
La question 2.0 concerne également le domaine de la sécurité, avec d’une part, la création d’une nouvelle brigade cantonale contre la criminalité informatique et d’autre part, la prise de relais cantonale par rapport aux campagnes nationales de prévention et de lutte contre la cybercriminalité, à la suite de la dissolution du Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet (SCOCI). Notre canton est désormais l’un des centres régionaux pour la cybercriminalité. Enfin, la question numérique se pose aussi au niveau de nos capacités à informer les citoyen.ne.s et à créer des interfaces afin de répondre à leurs besoins.
Ensuite, le besoin de transversalité et de miser sur une approche fondée sur la prévention apparaît en filigrane, à tous les niveaux, que ce soit d’un point de vue des enjeux sécuritaires, sanitaires ou économiques.
En matière de sécurité, l’un des défis majeurs pour le DSES au niveau de la gouvernance consistera à faire vivre une nouvelle organisation de la police. Or, sa mise en œuvre, qui est fortement corrélée à la notion de sécurité de proximité, doit s’inscrire dans une démarche de partenariats. Il s’agit de penser l’action publique de manière transversale, en coordonnant politique de cohésion sociale et stratégies de sécurité de proximité. Cette démarche nécessite l’implication et l’adhésion de nombreux acteurs et interlocuteurs, y compris associatifs et communaux engagés dans divers domaines – social, médical, formation etc. Ainsi, en vue de renforcer son pôle d’action préventive, la Police est appelée à devenir un vecteur de transversalité. On peut citer, à titre d’exemple, dans un contexte de vieillissement de la population, le rôle joué par la police dans la protection et la prise en charge de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence, en collaboration avec l’association Alzheimer Genève.
« Le renforcement d’une approche fondée sur la transversalité et la prévention se retrouve également sur le plan sanitaire, où le DSES est confronté à deux grands défis »
Le renforcement d’une approche fondée sur la transversalité et la prévention se retrouve également sur le plan sanitaire, où le DSES est confronté à deux grands défis : répondre à la hausse des besoins liés au vieillissement démographique et maîtriser les coûts de la santé. Malgré sa taille et les nombreux moyens dont il dispose pour faire face à de tels enjeux, le DSES ne détient pas toutes les manettes. Avec nos hôpitaux et nos cliniques, nous intervenons essentiellement sur le plan curatif et cela finit par coûter très cher. Pourtant, comme le souligne le Plan cantonal de promotion de la santé et de prévention 2030, nombre de stratégies liées aux défis sanitaires relèvent d’une approche préventive. De plus, nombre de déterminants de santé – par exemple la qualité de l’air et de l’environnement, l’alimentation, l’intégration sociale, etc. – renvoient à d’autres politiques publiques dont le DSES n’a pas la maîtrise. En échappant ainsi à notre contrôle direct, ils nous incitent à envisager ces défis dans une démarche transversale et globale.
Enfin, la question de transversalité s’est avérée cruciale tout au long de la crise épidémique que nous traversons et dont nous pouvons espérer aujourd’hui une sortie progressive. En plus de la vague sanitaire, le DSES a dû faire face à une vague économique. Rien que par le biais des indemnités de réduction de l’horaire de travail (RHT), le canton a distribué, plus d’un milliard de francs pour soutenir ses entreprises. Aujourd’hui, alors que l’on espère entrevoir les prémices d’une reprise, il s’agit pour le DSES de travailler au plus près avec le milieu entrepreneurial genevois afin de privilégier avant tout les ressources locales et régionales en matière d’emploi. En effet, la crise a mis en évidence l’importance d’avoir un tissu industriel et commercial de proximité, fondé sur la coopération et la solidarité. Il s’agira de ne pas l’oublier, une fois la crise passée, et nos entreprises ne devront pas non plus oublier nos demandeurs d’emploi.
L’année 2020 et ce début d’année 2021 sont marqués par la crise sanitaire. Sur le plan sécuritaire, cela a signifié la mobilisation de tous les acteurs de la sécurité (l’armée, la protection civile, la police et les pompiers…). Comment est-ce que la coordination entre ces différents acteurs se passe dans le canton de Genève ? Dès les premiers cas d’infection et d’hospitalisation déclarés en Suisse, les autorités cantonales genevoises ont mis sur pied, dans l’urgence, une taskforce sanitaire pilotée par le DSES. Celle-ci réunissait des représentants de tous les services concernés par la crise, y compris le dispositif ORCA (Organisation des secours en cas de catastrophe et de situation exceptionnelle) afin de coordonner au mieux le dispositif des « feux bleus », la protection civile, la gestion des douanes. La présidence du Conseil d’État y était représentée par la chancelière d’État.
Avec la fin de la première vague, la taskforce sanitaire a été transformée en comité de pilotage, avec les mêmes membres, et la participation directe cette fois de la présidence. Ce comité se réunit depuis lors au minimum selon un rythme hebdomadaire ou en fonction des besoins.