Publicités

Reconnue depuis des dizaines d’années, Steimer DS SA (DS-SA) poursuit son développement avec l’arrivée d’Alain Fuglister à sa tête en remplacement du fondateur Didier Steimer. Diplômé de l’EPFL et plein de projets en tête, le trentenaire donne un nouveau souffle à la société spécialisée dans le relevage des eaux usées, le traitement des eaux et le transfert de fluides.

Dossiers Publics: Vous avez repris la direction de DS-SA depuis peu, comment vous projetez-vous dans ces nouvelles fonctions ?
Alain Fuglister: Avec enthousiasme et ambitions. J’ai la chance de reprendre une entreprise solide, saine et qui a su devenir une référence dans son domaine d’activité. La transition s’est effectuée en douceur et je dois remercier Didier qui m’a aidé à préparer depuis trois ans ce passage de témoin.

Si tout se passe si bien, c’est aussi grâce au CAS (Certificate of Advanced Studies) en Gestion d’entreprise que j’ai obtenu l’an dernier. Cette formation m’a permis de consolider mes compétences utiles à ce nouveau rôle, de côtoyer des entrepreneurs et des directeurs de divers horizons. Ce fût très enrichissant et m’a permis de gagner en assurance et en maturité.

Est-ce un nouveau départ  ?
Je parlerais plutôt de nouveau souffle. C’est un défi passionnant qui demande d’être exigeant avec soi-même : DS-SA a beau être cinquantenaire, elle ne peut pas se reposer sur ses acquis. La technologie évolue, les désirs et les sensibilités de la clientèle changent, ses besoins se renouvellent. Cette transition est aussi l’occasion de développer l’entreprise pour répondre à toutes ces transformations. Parmi ces dernières, il y a bien entendu les questions environnementales et le changement climatique.


J’estime que DS-SA a un rôle à jouer dans l’accompagnement de ces transformations, en offrant à sa clientèle les solutions les plus écoresponsables et les plus efficientes énergétiquement.

Il y a bien entendu les questions environnementales et le changement climatique. J’estime que DS-SA a un rôle à jouer dans l’accompagnement de ces transformations, en offrant à sa clientèle les solutions les plus écoresponsables et les plus efficientes énergétiquement.

Dans quelle mesure vos études en Sciences et ingénierie de l’environnement à l’EPFL sont-elles un atout ?
C’est bien plus qu’un atout. C’est une nécessité. DS-SA est avant tout un bureau d’ingénieur avec la particularité de réaliser des projets clé en main. L’entreprise est centrée sur l’ingénierie hydraulique et possède également de fortes compétences en automatisme ainsi qu’une grande expérience du terrain.

Il est essentiel que la direction garde un lien étroit avec la réalité pratique. En cas de problème, je sais ce qu’il faut faire pour le régler, tant d’un point de vue pratique que technique. J’assure le tournus des gardes en cas d’urgence et suis donc habitué à effectuer des interventions de dépannage. Je participe également aux travaux de chantiers quand les besoins l’exigent. Nos clients en sont les premiers bénéficiaires: en parlant au directeur de DS-SA, ils savent qu’ils ont affaire à quelqu’un qui connaît parfaitement leurs besoins.

Parlez-nous du large éventail de services que vous proposez.
La force de DS-SA est d’accompagner les clients tout au long de leur projet, au plus proche de leurs besoins: du dimensionnement de l’installation à la mise en service en passant par la conception et le travail d’ingénierie. Nous proposons des contrats de maintenance adaptés à leurs besoins et exploitons directement certaines de leurs stations de pompage. C’est le cas notamment pour plusieurs collectivités publiques du canton. Hormis les Services industriels de Genève (SIG), nous sommes la seule entreprise à effectuer cela sur le réseau secondaire d’assainissement.

Notre activité principale demeure bien entendu le relevage des eaux, plus précisément celui des eaux usées avec la représentation exclusive des pompes Hidrostal en Suisse romande, une référence dans le domaine. La mise sous pression pour l’arrosage, les prises d’eau immergées dans les lacs et la filtration sont également une part importante de notre activité. Cependant, chaque client à des besoins spécifiques et nous développons des solutions individuelles pour toutes questions liées au transfert de fluides. Nous nous perfectionnons constamment dans ces domaines pour répondre à la demande.

Justement, quelle orientation souhaitez-vous donner à l’entreprise ?
Mes connaissances acquises lors de mes études ont déjà permis à l’entreprise de se diversifier dans le traitement des eaux. C’est quelque chose que j’aimerais développer encore davantage. Par exemple, je souhaiterais réaliser des études en amont ou effectuer des campagnes de mesure sur le long terme. Un service de consulting en traitement des eaux qui permettrait de mettre à profit ma spécialisation.

Il y a par ailleurs d’autres secteurs d’activité dans lesquels nous sommes déjà actifs que j’aimerais aussi étendre. Je pense particulièrement au projet d’automatisme, domaine en plein développement au sein de DS-SA. Nous participons maintenant à divers projets sans lien avec le pompage ou le transfert de fluides. Le cœur de métier ne change pas, il se développe naturellement.

Quels sont les principaux projets récemment achevés ?
Nous avons terminé un chantier important lié à la liaison ferroviaire Cornavin – Eaux-Vives – Annemasse (CEVA). Trois ans de chantiers sur cinq sites pour une très belle réussite et une vraie fierté pour DS-SA. Nous avons réalisé huit stations de pompage, dont quatre équipées de traitements des eaux (dureté et alcalinité de l’eau). Nous avons également travaillé sur le transfert de la nappe phréatique et réalisé des by-pass où le phénomène du vortex permet de quantifier les volumes d’eau transportés. Cette réalisation s’est effectuée en consortium avec la société E-Connect et pilotée par le bureau BG.

Au début de l’été, nous avons mis en service une importante station de relevage des eaux usée dans le district de Lavaux-Oron. Celle-ci s’intègre dans le contexte du réaménagement des grandes STEP vaudoises. Cette station est équipée de trois pompes d’une puissance de 100 kW chacune pour un débit total allant jusqu’à 340 litres par seconde. Enfin, en septembre, a été inaugurée à Genève, la plage des Eaux-Vives. Nous y avons réalisé une station de pompage pour la récupération des eaux usées et des eaux de fond de cales des bateaux. Ce projet reste modeste mais il nous paraît important de contribuer au développement de notre région.

Qu’en est-il des futurs projets?
Nous devons réaliser en 2021 la rénovation de deux importantes stations de relevage d’eaux usées en y intégrant la technologie Proclean. Nous sommes également en discussion avec une grande structure cantonale de Suisse romande afin d’étudier le projet de rénovation d’un système de mise sous pression d’envergure. Le but étant de pallier le futur manque de pièces de rechange et d’améliorer l’efficience énergétique de l’installation.

En parlant de Proclean: la plupart de nos dernières réalisations intègrent cette technologie. C’est un système efficace de lutte contre les fibres présentes dans les eaux usées. Uniquement fondé sur la mécanique des fluides, il a le grand avantage de ne nécessiter ni pièces d’usure, ni consommation d’énergie supplémentaire. Ce sont nos ingénieurs qui l’ont développé et il a fait ses preuves. Le nombre croissant d’administrations et de bureaux d’ingénieurs nous sollicitant pour son intégration témoigne de son efficacité.