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En tant que branche d’exportation, le tourisme joue un rôle déterminant dans le développement économique de nombreux pays et, jusqu’à la crise du coronavirus, comptait parmi les secteurs économiques affichant la croissance la plus rapide dans le monde. L’année 2020, marquée par la pandémie, restera dans les mémoires comme étant l’un des plus grands défis jamais relevés par le tourisme international.

Les principaux marchés sources de la Suisse : qu’est-ce que la pandémie a changé ?

• L’hôtellerie suisse est tributaire des touristes étrangers : en 2019, 55 % des nuitées (21,6 millions) ont été effectuées par ces derniers et 24 % ont été générées par des clients non européens. Les États-Unis, la Chine, les pays du Golfe et l’Inde font partie des dix principaux marchés de provenance.

• Les restrictions de voyage dues à la pandémie ont fortement modifié la répartition du marché. En 2020, la proportion de clients suisses s’est élevée à 69 %. Près de 90 % des nuitées ont été générées par des hôtes provenant de Suisse, d’Allemagne, de France, d’Italie, du Royaume-Uni, de Belgique et des Pays-Bas.

• Seulement 6 % des nuitées ont été effectuées par des clients non européens en 2020. Si l’on considère uniquement la période entre mars et décembre, ce chiffre chute même à 2 %.

Nuitées en Suisse par pays d’origine de la clientèle

Tourisme Suisse pandémie Covid-19

Une année sous le signe de la pandémie en Suisse : chute historique des nuitées

• Après un début d’année réussi, le tourisme suisse s’est effondré à la fin mars 2020. En conséquence des restrictions de voyage, des contraintes économiques nationales et de la rupture de la chaîne de valeur ajoutée du tourisme, l’hôtellerie suisse n’a généré que 23,7 millions de nuitées en 2020. Cela correspond à un recul de 40 % par rapport à l’année précédente (−15,8 millions) et au niveau le plus bas depuis les années 1950.

• La baisse des nuitées est principalement due à l’absence de clients étrangers et à l’effondrement du tourisme d’affaires. En 2020, la demande étrangère a chuté de 66 % (−14,3 millions de nuitées) par comparaison avec l’année précédente.

• La clientèle suisse, quant à elle, n’a affiché qu’un léger recul d’environ 9 % (−1,5 million de nuitées). Cette faible baisse est due au fait que la demande indigène a atteint des niveaux records entre juillet et octobre, ce qui a permis de compenser partiellement les pertes.

Évolution du nombre de nuitées en Suisse entre 2000 et 2020 (en millions)

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Indicateurs de performance de l’hôtellerie  : chute du RevPAR* dans toutes les régions

• Les indicateurs de performance de l’hôtellerie ont été majoritairement favorables en 2019. Toutes les régions touristiques, à l’exception de Genève, ont connu une évolution positive du RevPAR*. Dans toute la Suisse, le RevPAR a augmenté de 5 %. Les destina-tions de vacances ont enregistré une plus forte croissance que les zones urbaines.

• En 2020, le RevPAR moyen a chuté de 42 %. Les régions urbaines de Genève, Bâle et Zurich ont le plus souffert. Genève et Bâle ont également enregistré les plus importantes baisses des prix des chambres (ADR).

• Les régions de vacances ont elles aussi subi des pertes de chiffre d’affaires correspondant à un pourcentage à deux chiffres. Le prix moyen des chambres a toutefois augmenté dans plusieurs régions en 2020. Cette hausse est princi-palement due à la baisse des occupations individuelles des chambres doubles par les clients d’affaires, la chute des réservations de groupe à prix réduits des touristes étrangers et la forte augmentation de la demande indigène entre juillet et octobre.

*Chiffre d’affaires par chambre disponible

Moyenne des logements, des chambres occupés (ADR) et RevPAR par région touristique, 2020

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Sources: Office fédéral de la statistique (statistique de l’hébergement touristique HESTA), HotellerieSuisse