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En octobre 2019, un groupe d’une quinzaine d’épidémiologistes, virologues, personnalités du monde politique, ou membres d’institutions de recherche publiques et privées, ainsi que d’entreprises privées, se réunissait à New York dans le cadre d’un événement baptisé “Event 201”. L’objectif de l’événement était de simuler la réponse à une pandémie de coronavirus. Le résultat de cet exercice de haut vol a été sans appel : une pandémie généralisée au bout de six mois avec à la clé 65 millions de morts et une crise financière globale après 18 mois. Les membres de l’« Event 201 », toutes des personnes susceptibles de planifier une réponse à une telle catastrophe, étaient loin d’imaginer que, trois mois plus tard, une véritable épidémie de coronavirus se déclarerait en Chine. 

Le coronavirus fictif au cœur de la simulation « Event 201 » avait pour nom CAPS, avec pour origine des porcs brésiliens qui contamineraient des agriculteurs locaux, avant de se propager progressivement dans le monde entier. L’«  Event 201 » est le fruit d’une collaboration entre le Centre pour la sécurité sanitaire de l’université Johns Hopkins, le Forum économique mondial et la Fondation Bill et Melinda Gates.

Sept actions ont été établies afin de préparer les dirigeants des secteurs public et privé

Selon les organisateurs, le but de la simulation n’était pas d’attiser la peur mais devait servir d’expérience d’apprentissage, soulignant à la fois l’impact potentiel d’une pandémie ainsi que les lacunes actuelles dans notre préparation à un tel événement. Ainsi, au terme de la simulation, sept actions ont été établies afin de préparer les dirigeants des secteurs public et privé à un scénario similaire à l’« Event 201 ».

Suite au déclenchement deux mois et demi plus tard de la pandémie de COVID 19, les organisateurs ont reçu de nombreuses questions de personnes inquiètes de savoir si cet exercice pandémique prédisait ce qui allait se passer en ce début 2020. Le Centre pour la sécurité sanitaire Johns Hopkins et ses partenaires ont tenu à préciser qu’il n’avaient fait aucune prédiction lors de l’« Event 201 » mais qu’il s’agissait uniquement de la modélisation d’une pandémie fictive de coronavirus.

Dans un communiqué publié le 24 janvier 2020, ils ont précisé que l’exercice avait permis de mettre en évidence le manque de préparation et de réponse qui pourraient survenir lors d’une pandémie très grave. Ils ont insisté sur le fait qu’ils ne prévoyaient pas que l’épidémie actuelle entraînerait la mort de 65 millions de personnes, ajoutant que la simulation comprenait un coronavirus fictif et que les données utilisées pour la simulation étaient totalement distinctes du COVID 19.

Édifiant…

Les 15 membres de l’«  Event 201 » au travail

http://www.centerforhealthsecurity.org/event201/