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#1. Un tsunami menace les rives du Léman.

En 563, une terrible catastrophe s’est abattue sur les rivages du Léman. Une partie de montagne dans le bas-Chablais se détacha et tomba au niveau de l’embouchure du Rhône dans le lac, provoquant un tsunami. Une vague atteignant 16 mètres à son maximum (13 mètres à Lausanne, qu’elle mit 15 minutes à atteindre), ravagea toutes les villes et villages sur le rivage vaudois du Léman, engloutissant Genève sous 8 mètres d’eau à la fin de sa course. Or, des spécialistes ont précisé en 2012 que ce type de cataclysme pourrait se reproduire dans le futur. On ose à peine imaginer les conséquences qu’un nouveau raz-de-marée aurait sur le bassin lémanique, dont les rives sont aujourd’hui densément peuplées.

#2. Il n’y a jamais eu d’île britannique au large de Villeneuve.

Nombre de gens arrivant sur la Riviera apprennent avec étonnement une anecdote bien intéressante. L’île de Peilz avec son platane monumental, seule île naturelle du Léman, aurait été offerte en cadeau à la Reine Victoria d’Angleterre par le Conseil fédéral. Selon une version de cette histoire, la reine aurait rendu l’îlot en découvrant qu’elle devait payer des impôts à la Suisse en vertu de cette « possession anglaise ». Toutefois, il s’agit bien d’une légende urbaine, l’archiviste communal de Villeneuve ayant confirmé à la presse l’année dernière que cette légende n’est attestée par aucune preuve historique.

#3. La Blécherette se lance dans le fret international.

Ces derniers temps ont été turbulents pour les aéroports régionaux en Suisse. Que ce soit à Sion, Lugano ou Berne, des difficultés telles que le départ de l’armée ou l’abandon de vols de ligne menacent l’existence même de ces aéroports. Du côté de Lausanne en revanche, ce ne sont pas des nouvelles négatives qui arrivent. L’aéroport de la Blécherette, certes bien plus modeste, s’apprête à prendre une nouvelle dimension. Spécialisée dans le fret international, la société suisse NV Logistics décidait en avril 2019 de lancer une ligne entre l’aérodrome lausannois et Bournemouth (Angleterre). Les premiers vols test ont déjà eu lieu. L’idée: assurer efficacement la livraison de pièces détachées pour le compte de son client, la compagnie Bobst, qui risque de devenir chronophage par route à cause des complications douanières une fois que le Brexit sera mis en place.

#4. Vaud, un des seuls cantons suisses avec une présidence unique au Conseil d’État.

En 2007, le canton de Vaud décidait d’abandonner la présidence tournante de son exécutif, le Conseil d’État, privilégiant un président pour l’entièreté de la législature. Cette particularité est une rareté dans un contexte helvétique où les exécutifs collégiaux sont la norme. Les seules autres exceptions au niveau cantonal sont Bâle-Ville et Genève (depuis 2012). Toutefois, le conseil d’État genevois a émis l’idée en novembre 2019 d’abandonner cette pratique et de retourner à la présidence tournante. Si cela se confirme, Vaud serait donc à nouveau le seul canton romand avec une présidence unique du Conseil d’État pour toute la législature.

#5. Les liens vaudois du Professeur Tournesol.

Pour créer le Professeur Tournesol, un des personnages principaux de la célèbre BD Tintin, Hergé s’inspira d’un Helvète. En effet, il prit comme modèle son ami Auguste Piccard, l’inventeur, physicien et aéronaute suisse. Mais les liens avec la Suisse ne s’arrêtent pas là. Une attache indéniable du Professeur Tournesol au canton de Vaud est l’album qui porte son nom: « L’Affaire Tournesol ». Dans cette aventure, Tintin et ses amis se retrouvent notamment à Nyon, sur les bords du Léman. Hergé, en grand perfectionniste, poussa son réalisme jusqu’a intégrer les moindres particularismes helvétiques. Ainsi, le taxi qui emmène les héros de Genève à Nyon porte une plaque GE, alors qu’un VD est lisible sur les autres véhicules apparaissant dans l’épisode nyonnais de l’album.

#6. Le premier cerveau artificiel se construit à l’EPFL.

Le Blue Brain Project, est un projet ambitieux: le but est de reproduire un cerveau à l’aide d’ordinateurs géants financés « à prix d’ami » par IBM. Des scientifiques du monde entier y travaillent et en 2013, le Blue Brain a donné lieu au Human Brain Project, qui vise à simuler le fonctionnement du cerveau humain d’ici 2024. Il a été choisi pour être l’un des deux FET Flagships (« Initiatives-phare des Technologies Futures et Émergentes ») de l’Union européenne, signifiant un soutien financier d’un milliard d’euros sur dix ans. Le Human Brain Project est codirigé par Henry Markram, neurologue à l’EPFL, Karlheinz Meier, physicien à l’université d’Heidelberg en Allemagne, et Richard Frackowiak, médecin au CHUV.

#7. Du « made in Vaud » dans les bureaux du monde entier.

Si vous êtes dans un bureau dans n’importe quel coin du globe, il y a des chances que vous ayez entre les mains un objet ayant un lien avec le canton de Vaud. En effet, Logitech, la firme fondée par Daniel Borel dans la ferme de ses beaux-parents à Apples en 1981, s’est bien développée. Spécialisée dans les périphériques d’ordinateurs tels que des souris, des claviers ou des casques audios, la firme est aujourd’hui une multinationale avec des sièges sociaux dans trois pays: en Californie, à Taïwan et Lausanne, bien sûr. Les chiffres sont impressionnants: 7000 emplois dans le monde entier, deux milliards de francs de ventes annuelles, et trois millions de produits sont vendus chaque semaine dans 100 pays par Logitech.

#8. La Vallée de Joux, haut lieu des complications horlogères et démocratiques.

Spécialistes des complications horlogères, les habitants de la Vallée de Joux ont aussi un des systèmes politiques au niveau local des plus complexes du canton, voire de toute la Suisse. Chacune des trois communes de La Vallée comprend plusieurs villages ou hameaux, constitués officiellement en fractions qui ont la particularité de posséder un pouvoir administratif et politique normalement dévolu à la commune. Chaque fraction a son exécutif, le Conseil administratif de village, soumis directement à la juridiction du préfet, ainsi qu’un législatif, nommé Conseil général. Elles prélèvent des impôts et sont responsables des jardins et de l’éclairage publics ainsi que d’autres tâches spécifiques à chaque village.