Par fortes chaleurs, le risque pour les jeunes oiseaux de tomber du nid en fuyant la fournaise des sous-toits est accru. Nombreux sont les citoyens qui ont dernièrement contacté le Centre ornithologique de Genève (COG) pour leur venir en aide. La police vient...
Notre chère vieille Suisse propre en ordre recèle parfois des anecdotes et des secrets pour le moins insolites… En voici quelques exemples, à faire cauchemarder un fonctionnaire fédéral en charge de la promotion culturelle.
#1. Le sous-marin à pédales qui charcutait les frontières
En 1948, les gardes-côtes du poste frontière de Gandria, sur le lac de Lugano, ont capturé un sous-marin en provenance de la rive italienne. L’engin, à pédales et mesurant trois mètres de long, transportait 450 kg de… salami ! Il faut dire qu’à l’époque, et tout au long du 19e siècle, la contrebande était une activité prolifique dans les régions frontalières du Tessin, souvent très pauvres. Une clôture équipée de clochettes fut même érigée par les douaniers suisses sur un vaste pan de montagne, pour rendre la tâche plus ardue aux passeurs de l’époque.
#2. Marine suisse, collection hiver 2020-2021
Vous avez aimé le débat autour de l’acquisition de nouveaux avions de chasse ? Vous allez adorer apprendre que l’armée suisse a renouvelé sa flotte lacustre en fin d’année dernière. Depuis la seconde guerre mondiale, notre armée est en effet dotée d’une « marine militaire ».
Pas de porte-avion, mais des canots-patrouilleurs de 13m de long, avec tourelle de tir et une capacité de 15 hommes d’équipage. Ce qui peut sembler étonnant « au milieu des Alpes », souligne Le Temps.
#3. Y a-t-il une pilote dans l’avion de chasse ?
La première femme pilote de chasse suisse s’appelle Fanny Chollet. Âgée de 29 ans, elle est la seule représentante du beau sexe habilitée à piloter l’avion de combat F/A-18 Hornet, et donc à assurer la sécurité aérienne suisse. Son « intronisation » a eu lieu en 2019. Pour celles et ceux qui trouvaient que la parité avait encore un long chemin à faire sur terre, nous vous déconseillons fortement d’observer le ciel.
#4. Des fortifications hors du commun(iste)
Où l’on apprend que l’armée suisse a attendu les communistes pendant cinquante ans sous la roche. A Saint-Maurice en Valais, des bunkers secrets de près de 20 kilomètres ont logé des recrues dans leurs entrailles de béton pendant un demi-siècle. Construits dans des excavations, ces abris étaient armés de canons uniques au monde qui tiraient jusqu’à Montreux ou Sion.
Le premier tube de métal, qui se confond avec les rondins de bois avoisinants, dépasse d’une petite cabane de bûcheron où l’on a poussé l’art du camouflage jusqu’à dessiner une porte et ajouter une cheminée. L’ensemble pivote à 360 degrés et crache plus de vingt coups à la minute dans un rayon de 24 kilomètres.
#5. L’armée suisse en mode braderie
Si je vous dis Swiss made , à quoi pensez-vous ? En premier lieu à l’horlogerie, probablement. Peut-être moins immédiatement aux sacs de sable, aux rations de survie, aux casquettes des douanes avec emblème… Ah oui, il y a tout de même le chocolat … de l’armée suisse. Les déstockages de celle-ci font recette à travers le monde entier, avec des acheteurs venus du Pakistan, de Russie, du Japon…
C’est en 1992 que Fritz Dick, patron de Dicks-Armyshop, a acheté un premier stock de matériel réformé aux enchères. Dépassé par un succès qu’il n’attendait pas, il a même ouvert une succursale en Californie, où la demande est toutefois plus orientée « survivaliste ». « Là-bas, ils veulent du matériel plus dur, genre vraiment paramilitaire », confie-t-il.
#6. Wonder Woman cyber-helvétique
Figure connue et reconnue en matière de politique de sécurité informatique, la chercheuse suisse Myriam Dunn Cavelty a constitué la plus grande équipe de recherche au monde dans son domaine, au sein de l’École polytechnique de Zurich (EPFZ). Consultante de l’armée suisse et des autorités fédérales, elle travaille dans le monde entier, entre recherche et conseil.
Un statut d’experte internationale de haut vol qui lui a valu d’être invitée à prendre la parole lors du très select Forum économique mondial de Davos (WEF) en 2019, où elle a illustré l’importance d’une perspective sociopolitique en matière de sécurité informatique.
#7. Des guerriers suisses façon Fast and Furious
Les conventions de Genève n’étaient pas encore passées par là. Entre Morgarten (1315) et Marignan(1515), les guerriers confédérés sont les véritables antéchrists des champs de bataille. Une chronique allemande du début du XVe siècle les décrit comme « un peuple sauvage, des montagnards féroces comme des bêtes ». « Les Suisses ne combattaient pas dans un état d’esprit chevaleresque. Ils n’avaient pas pitié des nobles, n’hésitaient pas à les tuer et ne faisaient pas de prisonniers ». Les terribles «sylvestres» (sauvages des forêts), ou encore «alpines inclémentes» (habitants des Alpes dépourvus de clémence) sont également craints pour leur pratique du pillage. Mes aïeux !
#8. Des frontières mouvantes qui jettent un froid
En raison de la fonte des glaciers alpins, la frontière entre la Suisse et l’Italie est en perpétuel mouvement. Ce ne sont que quelques mètres de différence au sommet des montagnes, mais cela peut donner lieu à des conflits.
En l’occurrence, la cabane de guide du Cervin dans la vallée d’Aoste se trouverait désormais, selon nos officiels, à raison d’environ deux tiers sur le territoire helvétique. Prisé par les skieurs venant de Breuil-Cervinia ou de Zermatt, ce refuge-restaurant est vital pour l’économie locale. Mais nos amis transalpins ne l’entendent pas de cette oreille…