Par fortes chaleurs, le risque pour les jeunes oiseaux de tomber du nid en fuyant la fournaise des sous-toits est accru. Nombreux sont les citoyens qui ont dernièrement contacté le Centre ornithologique de Genève (COG) pour leur venir en aide. La police vient...
Les surfaces d’assolement (SDA) garanties représentent 445’680 hectares pour l’ensemble de la Suisse. Ces terres qui présentent le potentiel de rendement agricole le plus important doivent garantir l’autosuffisance en cas de pénurie grave. Selon la première statistique des SDA de la Confédération, la Suisse respecte la surface minimale imposée. Celles-ci sont toutefois sous pression
Le plan sectoriel des surfaces d’assolement fixe à 438’460 hectares la surface minimale de SDA que la Suisse doit garantir. Avec 445’680 hectares de SDA garanties, le premier relevé statistique de la Confédération présente un léger surplus de 7’220 hectares. Ces surfaces, qui couvrent 11 % de la surface du pays, sont réparties entre tous les cantons et 90 % des communes. En ce sens, leur préservation constitue un objectif commun. Rapporté à la population, le total de ces surfaces représente une superficie disponible de 506 m² par habitant. Les surfaces d’assolement sont cependant sous pression. La société a besoin de toujours plus d’espace pour le logement, les loisirs, la mobilité et la production d’énergie, ce qui induit une utilisation accrue du sol. Ces dernières décennies, les terres agricoles, y compris les SDA, ont été tout particulièrement concernées.
À l’avenir, les pressions exercées sur les surfaces d’assolement en raison de la croissance démographique et économique pourraient encore s’intensifier. Il est donc essentiel que la Confédération et les cantons veillent à préserver les SDA à long terme conformément au plan sectoriel SDA. Les SDA qui ne peuvent être préservées, parce qu’elles font l’objet d’une utilisation, doivent être compensées dans la mesure du possible. Le plan sectoriel SDA prévoit ainsi que les surfaces d’assolement consommées dans le cadre de projets fédéraux doivent être entièrement compensées.
Première vue d’ensemble nationale
La première édition de la statistique des SDA découle du remaniement du plan sectoriel SDA en 2020. Ce plan sectoriel constitue un instrument de la Confédération permettant de garantir les meilleures surfaces agricoles. La Suisse doit ainsi pouvoir assurer elle-même l’alimentation de sa population en cas de pénurie grave et durable. La surface minimale de SDA fixée dans le plan sectoriel se base sur les besoins caloriques quotidiens d’une personne (cf. l’encadré).
La nouvelle statistique a été établie par l’Office fédéral du développement territorial en collaboration avec les cantons ainsi qu’avec l’Office fédéral de l’environnement, l’Office fédéral de l’agriculture et l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays. Elle offre pour la première fois une vue d’ensemble des surfaces d’assolement garanties dans tous les cantons. Par « garanties », on entend que ces surfaces, qu’elles soient déjà cultivées ou pas, doivent pouvoir être rapidement disponibles pour des cultures et présenter un rendement après une année. Les SDA garanties ne peuvent donc pas être couvertes de constructions ni imperméabilisées.
La deuxième édition de la statistique, en 2027, permettra d’effectuer des analyses comparatives plus poussées.
Que sont les surfaces d’assolement (SDA) ? Les SDA sont les terres arables présentant le potentiel et la garantie de rendement les plus élevés. Selon la statistique SDA, elles représentent environ 31 % de l’ensemble de la surface agricole de la Suisse. Il est du ressort des cantons de préserver ces surfaces. Le plan sectoriel SDA leur impose un certain contingent, en tenant compte des différences topographiques et climatiques entre les cantons. Les conditions pour la définition des SDA varient donc d’un canton à un autre. Par conséquent, toutes les surfaces protégées ne présentent pas la même qualité du sol. D’autres différences cantonales existent dans la saisie des SDA et dans la qualité des données. La surface totale minimale d’assolement de 438’460 hectares est calculée sur la base des besoins caloriques quotidiens d’une personne, qui s’élèvent à 2’340 kcal. En cas de pénurie grave, ce besoin doit être couvert par quatre types de cultures : la pomme de terre, le blé, le colza et la betterave sucrière. Selon le plan sectoriel SDA, la Suisse est le seul pays à protéger ses surfaces d’assolement de la sorte.