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Les décisions politiques, économiques ou de particuliers doivent pouvoir se baser sur des faits établis. A l’occasion du lancement du Project Rosling à Genève le 26 janvier, le président de la Confédération Alain Berset a souligné l’importance de statistiques et de données fiables dans le processus démocratique. En renforçant les partenariats entre les nombreuses organisations internationales et en exploitant au maximum les synergies en matière de données et de statistiques, la Genève internationale a un rôle clé à jouer pour se positionner comme un centre de données reconnu et permettre ainsi des politiques plus durables et ciblées.

Le président de la Confédération Alain Berset a ouvert ce jeudi 26 janvier le premier événement du Project Rosling, qui vise à renforcer le rôle des statistiques et des données dans les discussions politiques et la prise de décision. Pour y parvenir, le projet vise à élargir le dialogue sur les données et les statistiques en incluant davantage les utilisateurs de données et en approfondissant leurs connaissances. Six axes de travail ont été déterminés: littéracie des données (data literacy ou la capacité d’identifier, de collecter, de traiter, d’analyser et d’interpréter des données), financement des données, gestion des données, science des données, projections de population et changements climatiques, données sur la santé. 

Lors de son intervention, le président de la Confédération a encouragé la Genève internationale à se mobiliser en tant que centre de données. Forte de ses nombreuses organisations, la Genève internationale produit, traite et diffuse en effet une quantité non négligeable de données qui devraient être mieux valorisées. La Suisse a toujours plaidé en faveur de données et statistiques solides sur lesquelles les politiques puissent s’appuyer. Elle maintient ainsi son engagement dans ce domaine après la co-organisation de la 3e édition du Forum mondial des Nations Unies sur les données à Berne en 2021.

Forte de ses nombreuses organisations, la Genève internationale produit, traite et diffuse en effet une quantité non négligeable de données qui devraient être mieux valorisées.

Une journée riche en discussion

Outre le président de la Confédération Alain Berset, d’autres personnes se sont exprimées à ce sujet jeudi à Genève, comme Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Ola Rosling, président et co-fondateur de la Gapminder Foundation, qui a inspiré ce projet.

Co-organisé avec l’OMS, ce premier événement intitulé «International Geneva: Can we beat the chimps with data and statistics?» (Pouvons-nous battre les chimpanzés avec des données et des statistiques?), fait référence au test de Hans Rosling qui questionnait ses étudiants et les experts du monde entier sur leurs perceptions du monde. Ce médecin et statisticien suédois s’était rendu compte que celles-ci étaient si biaisées qu’ils répondaient moins bien aux questions que des chimpanzés, qui y auraient répondu de manière aléatoire.