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Le Parlement a donné jeudi 15 septembre l’accord final pour l’achat par la confédération de 36 avions F-35A Lightning II de Lockheed Martin pour la somme de 5,091 milliards de francs, ceci sans attendre le l’initiative contre l’achat de ces jets lancée par la gauche.

Sans surprise, l’achat des avions de combat F-35A a été acté après la décision du Conseil des États, suivie par celle du National qui a donné leur feu vert au Conseil fédéral par 128 voix contre 67. Le vote s’est aussi porté sur l’acquisition du système américain sol-air Raytheon Patriot.

« Le F-35A américain est le bon avion pour la Suisse », a rappelé Jacqueline de Quattro (PLR/VD) au nom de la commission. Il a obtenu la meilleure note lors de l’évaluation. « C’est l’avion le moins cher, le meilleur du point de vue technologique. » De plus, a-t-elle ajouté, il est l’avion le plus répandu dans l’OTAN et l’UE.

« Nous avons pu vérifier que la Suisse a pu négocier des prix fixes », a déclaré Jacqueline de Quattro, précisant que les incertitudes avaient pu être levées. La Suisse achètera ainsi 36 avions pour un montant total de 5,091 milliards de francs. Le prix de base du programme F-35 est garanti par le gouvernement Américain, mais il faut toutefois prendre en compte le taux de change en dollar US et les fluctuations liées à l’inflation. L’acquisition s’étalant sur plusieurs années, le calcul des plafonds des variables doit se faire avec une marge de sécurité vers le haut.

Le choix du F-35 est clair du point de vue de la technologie. Durant les essais l’avion a devancé le second appareil soit le Super Hornet de 95 points sur un total de 336 points, le Rafale et l’Eurofighter occupants les dernières places. Un score net, qui ne souffre d’aucune discussion. Le résultat du F-35A dans le domaine de l’efficacité repose sur une nette avance technologique sur les autres candidats, avec lesquels les capacités sont considérablement élargies ou nouvellement créées dans de nombreux domaines.

Le résultat du F-35A dans le domaine de l’efficacité repose sur une nette avance technologique sur les autres candidats

Critiques à gauche

le PS et les Vert-e-s estiment de leur côté que l’avion américain n’est pas le bon pour la Suisse. Ils ont essayé en vain de renvoyer le dossier au Conseil fédéral, toutes leurs propositions étant rejetées.

« Son achat est un risque trop grand », a lancé Marionna Schlatter (Vert-e-s/ZH). lPour elle,a dépendance aux Etats-Unis est trop importante et la Suisse n’a pas besoin d’un avion qui peut transporter une bombe nucléaire pour l’OTAN. « Le Conseil fédéral a promis un avion pour la police militaire, mais le F-35A est un avion furtif destiné au bombardement en territoire ennemi », a ajouté Pierre-Alain Fridez (PS/JU). Le National a dit non à la proposition de la gauche de négocier avec le gouvernement américain une réduction du nombre d’avions achetés si les coûts globaux dépassaient les crédits d’engagement autorisés. La gauche a lancé une initiative contre l’achat de ces jets sur laquelle les Suisses voteront, mais probablement seulement après l’expiration du délai de l’offre en mars 2023.

Défense sol-air

L’armée doit avoir la possibilité d’acquérir un système de défense sol-air. C’est pour cela que cinq unités de feu du système de défense-sol air Patriot du constructeur américain Raytheon viendront s’ajouter au dispositif aérien, pour un montant de près de 2 milliards de francs.