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Les investissements réels dans la construction baissent cette année pour la cinquième fois consécutive. Le contexte reste cependant difficile. Comme le montrent les nouvelles prévisions de BAK Economics, l’activité de construction en Suisse devrait néanmoins légèrement progresser dans les années à venir. Des différences considérables sont toutefois constatées au niveau régional.

Le secteur suisse de la construction est actuellement confronté à des conditions difficiles. Retards, goulots d’étranglement au niveau des capacités et augmentations massives des prix des matériaux de construction font désormais partie du quotidien. Les raisons essentielles de ces défis sont des difficultés d’approvisionnement au niveau internationale et le manque aigu de personnel dans la branche. Parallèlement, la situation conjoncturelle incertaine et la hausse du niveau des taux d’intérêt freinent la demande. Dans ce contexte, BAK Economics prévoit pour 2022 un recul des dépenses réelles dans le bâtiment de -2,1%. C’est dans la construction de logements, qui évolue à la baisse depuis quelques années, qu’il faut s’attendre à une nouvelle diminution du volume des investissements.

Des perspectives stables pour les années à venir

Soutenu par la reprise économique générale et la résolution des problèmes des chaînes d’approvisionnement au niveau mondial, le secteur suisse de la construction devrait renouer avec une croissance légèrement positive au cours de l’année 2023. Des impulsions viendront également sous forme d’effets de rattrapage résultant de projets de construction retardés ou reportés depuis le début de la pandémie de Covid19.

Pour l’année 2023, BAK Economics prévoit une augmentation de 0,7% des dépenses réelles dans le bâtiment. C’est dans la construction d’infrastructures qu’il faut s’attendre à la plus forte croissance grâce à un nombre important de grands projets de construction des pouvoirs publics (p. ex. la construction du nouvel hôpital universitaire de Zurich). La construction de logements devrait également connaître une légère hausse pour la première fois depuis six ans tandis que dans la construction de bâtiments commerciaux générera des investissements moins importants que cette année en raison de la multitude de facteurs pesant sur les entreprises privées.

Pour l’année 2023, BAK Economics prévoit une augmentation de 0,7% des dépenses réelles dans le bâtiment.

À moyen terme (2024-2028), BAK Economics projette une légère hausse de l’activité dans le bâtiment. Des facteurs fondamentaux tels que l’évolution des revenus et la croissance de la population suisse restent intacts et ont un effet positif sur l’activité de construction. De plus, les rénovations énergétiques de bâtiments existants devraient prendre de plus en plus d’importance et soutenir le volume d’investissement. La Prévisions hausse des taux d’intérêt devrait certes freiner les investissements mais sans entrainer une tendance négative persistante dans les années à venir. De meilleures perspectives pour la région Zurich/Argovie L’activité de construction évolue différemment selon les régions. Alors que, dans l’arc lémanique (cantons de Genève et de Vaud), les investissements dans la construction diminueront encore nettement l’année prochaine selon les estimations de BAK Economics, le volume des investissements augmentera légèrement dans toutes les autres régions.

À moyen terme, c’est la région Zurich/Argovie qui connaîtra la plus forte augmentation. Outre une croissance démographique supérieure à la moyenne, plusieurs facteurs jouent un rôle moteur tels que le développement économique dynamique et le grand nombre de projets prévus ou déjà en cours de construction dans les domaines de la formation et du social.

Article original BAK Economics