Dossiers Publics interroge celles et ceux qui font bouger la Suisse: les actrices et acteurs issus du monde politique ainsi que des secteurs privés et publics
Investir dans des entreprises qui ont des retombées positives et objectivement mesurables sur l’environnement ou la société, voilà comment on pourrait résumer en quelques mots l'investissement d’impact. Pierre-Loïc Caïjo, fondateur d’Adiant Capital, une société de...
La réalisation de la 3e correction du Rhône est une des préoccupations majeures du Conseil d'État valaisan. Chef du Département de la mobilité, du territoire et de l'environnement, Jacques Melly souligne qu'au cours des vingt dernières années,...
Qui dit restructuration dit, le plus souvent, licenciements. Implenia ne fait pas exception à la règle: le groupe compte se séparer de 2000 salariés d’ici 2023. Leader de la construction en Suisse, le groupe prévoit en effet de se réorganiser en profondeur avec,...
Cinq expositions sur un même thème! Il n’en fallait pas moins pour rendre hommage à la machine à écrire, jadis fleuron du paysage industriel du nord vaudois. Intitulée « Rock me Baby » en référence à la « Baby », modèle star des ateliers yverdonnois Hermès, cette...
Lancé en 2013 par l’économie privée, le projet Cargo Sous Terrain, qui ambitionne de transférer en sous-sol l’actuel fret routier et ferroviaire de Suisse, sera encadré par une loi. Ainsi en a décidé le Conseil fédéral, qui a transmis au Parlement sa proposition de...
L’Union suisse des arts et métiers (USAM) innove en élisant pour la première fois à sa tête un Tessinois: le conseiller national PDC Fabio Regazzi. Âgé de 57 ans, cet avocat et entrepreneur, qui succède ainsi à Jean-François Rime, se déclare «motivé et prêt à...
Lier le charme aux compétences pour composer avec Bruxelles? C’est le parti pris par Igniazio Cassis, chef du DFAE, avec l’élection à la tête du Département des affaires européennes de Livia Leu Agosti. Diplomate chevronnée et fine négociatrice, celle qui fut la...
Mattea Meyer a été élue le samedi 17 octobre comme co-présidente du Parti socialiste suisse. Âgée de 32 ans, mère d'une fillette de trois ans, elle habite Winterthour et est entrée au Conseil national en 2015, après avoir siégé au Grand Conseil zurichois de 2011 à...
Ce prix prestigieux a été reçu le 17 septembre dernier par l'entreprise Eberhard Unternehmungen de Kloten. Placé pour la première fois sous la présidence de Doris Leuthardt, le jury a du choisir entre trois finalistes. Eberhard Unternehmungen, pionnière de l' urban...
Déjà nommé une première fois à la tête de l’Université de Neuchâtel en 2016, Kilian Stoffel a été reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans au poste de recteur de l’institution. Une décision qui fait sens considérant les défis majeurs qu’il a su relever au cours...
Doris Abbyad, aide-soignante aux HUG depuis 1983 (en unité d’attente de placement en EMS) et présidente de l’association Culture & Loisirs (association de personnel hospitalier et de santé sociale), nous livre son vécu de la crise du covid-19. Quelles difficultés...
Agnès Petit, l’étoile montante de la scène de la construction brille par son approche innovatrice. Elle a créé Mobbot, une start-up qui a pour ambition de développer et commercialiser des systèmes d’impression 3D de structures de béton, une technologie unique en son...
DomoSafety, une start-up issue de l’EPFL, a développé des outils d’aide à la décision à destination des professionnels de la santé. Ces outils intègrent des objets connectés installés à domicile, et permettent de suivre au plus près la santé de l’occupant. En...
Reconnue depuis des dizaines d’années, Steimer DS SA (DS-SA) poursuit son développement avec l’arrivée d’Alain Fuglister à sa tête en remplacement du fondateur Didier Steimer. Diplômé de l’EPFL et plein de projets en tête, le trentenaire donne un nouveau souffle à la...
Après avoir longtemps été confinée (sans mauvais jeu de mots) à un statut de continent sous-développé, l’Afrique connaît un essor sans précédent, brûlant allègrement les étapes vers la modernité, voire le futurisme. À tel point que le néologisme «afro-futurisme» est...
Bien que l'industrie sidérurgique soit responsable d’une consommation très importante de ressources et génère un volume de déchets proportionnel, les pressions exercées pour la rendre plus durable sont considérables. En tant que matériau de construction, l'acier offre...
Face aux défis écologiques qui sous tendent notre marche vers l’avenir, les formations en lien avec l’environnement connaissent un essor sans précédent. Ainsi en Suisse, où les cursus se multiplient. S’il est un enjeu qui domine en ce début de siècle, c’est bien la...
L'événement s’est déroulé le 20 octobre dernier au Kultur & Kongresshaus à Aarau. Les lauréats sont les installations solaires et bâtiments les plus efficaces sur le plan énergétique ainsi que les personnalités et institutions les plus engagées dans le solaire....
Cathédrale de Lausanne, Château St-Maire, Vaudoise Arena, Vortex, Maison de l’Environnement, MCBA ou encore Plateforme 10, autant de noms évocateurs de chantiers et de réalisations d’envergure entrepris depuis 2017 dans le canton avec l’Etat de Vaud comme point commun...
Le branding territorial n’est pas vraiment une nouveauté et ce n’est pas les cantons du Valais ou des Grisons qui diront le contraire. Et comme les Vaudoises et les Vaudois ont du talent, il fallait le dire haut et fort, il fallait le faire...
La compagnie de navigation vaudoise s’est donnée une mission multiple et un défi ambitieux: intégrer la mobilité, le patrimoine et l’innovation, tout en doublant sa part de marché sur les traversées transfrontalières. Son nouveau Président explique à Dossiers Publics...
Avant de disparaître en 2006, le célèbre funiculaire qui reliait Ouchy au centre-ville a, durant plus d’un siècle, transporté des milliers de Lausannois
C’est au cours du Conseil communal du 6 juin 1873, qu’a été adoptée la convention conclue entre l’Autorité et le Comité du chemin de fer Lausanne-Ouchy, pour la cession de terrains en vue de la construction d’un funiculaire sensé relier les bords du lac à la ville. En effet, l’ouverture de la gare de Chemin de Fer Ouest-Suisse a donné naissance à l’idée d’une liaison entre les ports d’Ouchy et de Lausanne, permettant le transport de marchandises et de matériaux de construction acheminés par bateau sur le lac ainsi que, bien sûr, de personnes. Dans cette convention, la Commune de Lausanne accorde à la Compagnie du chemin de fer de Lausanne à Ouchy, la cession gratuite du terrain communal des côtes de Montbenon.
La convention souligne entre autre le fait que toutes les parties métalliques des bâtiments à construire seront peintes en gris; que le voûtage du Flon sera opéré par la Commune sur une longueur de 400 mètres en aval du pont Pichard, mais, est-il précisé, la Commune ne sera pas tenue d’affecter à cette opération une somme excédant 20’000 francs par année. D’autre part, il est précisé que si la Compagnie juge utile d’exécuter les travaux dans un délai plus court que ne le comporte cette condition, il sera tenu compte de ses besoins, mais la Compagnie fera à la Commune l’avance des fonds nécessaires et qui excéderaient les annuités précitées.
Une présence familière et nécessaire Les travaux débutent en 1874 avec le percement des deux tunnels, un grand à double voie sous la colline de Montbenon, un plus petit sous la gare et par le comblement de la vallée du Flon. Tous les ouvriers sont des réfugiés français ayant participé à l’insurrection de la Commune de Paris. Sous surveillance policière, ces anciens révolutionnaires avancent péniblement dans des terrains gorgés d’eau. L’appartement du chef de gare se fissure, les coûts du projet explosent. Cela n’empêche pas la Gazette de Lausanne de célébrer à longueur de numéros l’exploit d’une telle réalisation.
Le 16 mars 1877, Lausanne inaugure avec faste ce qui est en fait un exploit technique: construire entre Ouchy et le Flon, une ligne de moins de 1,5 kilomètre. Non seulement les convois de trois voitures gravissent un dénivelé de 120 mètres en moins de dix minutes, mais ils circulent à une fréquence inouïe pour l’époque: toutes les quinze minutes. Les 25 000 Lausannois qui viennent de se doter d’un des premiers chemins de fer métropolitains du monde, lui trouveront rapidement un surnom: la « Ficelle ». Le Lausanne-Ouchy (LO) est également le premier funiculaire moderne de Suisse. Les pentes de la capitale vaudoise sont vaincues. Enfin. Les premières réflexions pour relier le débarcadère d’Ouchy à la ville, en passant par la gare au bord des vignes, remontent au début des années 1860.
Le 16 mars 1877, Lausanne inaugure avec faste ce qui est en fait un exploit technique
Comme nous l’avons vu, le Lausanne-Ouchy ne transporte pas que des passagers, il véhicule aussi des marchandises. Cette tâche était confiée à un second funiculaire, celui qui assure, dès 1879, la navette entre la gare et le Flon. Le spectacle étonnant d’imposants wagons chemin de fer traversant la place de la Gare pour être accrochés à la petite « Ficelle » perdurera jusqu’en 1953. Après la modernisation des années cinquante, le trafic marchandises est déplacé à la gare de Lausanne-Sébeillon, jusqu’en 1979.
La ville se développe au rythme du passage de ses trains urbains. En 1898, la station de Montriond est inaugurée: les vignes appartiennent désormais au passé. Après des débuts difficiles, la compagnie privée commence à engranger de coquets bénéfices. Le nombre de voyageurs ne cesse de grimper. L’exploitant du LO et du LG put ainsi moderniser la ligne: le nouveau Lausanne-Gare fut inauguré le 24 octobre 1954 et le nouveau Lausanne-Ouchy le 9 mai 1958. La « Ficelle » entrait alors dans la modernité: les véhicules tractés par câble cèdant la place à des locomotives électriques.
Le succès ne se dément pas. La ville de Lausanne rachète la compagnie de chemin de fer en 1985. Moins de vingt ans plus tard, des ouvriers commencent à prolonger la ligne. Le Lausanne-Ouchy s’apprête à vaincre de nouvelles pentes. La « Ficelle » se transforme en métro sur pneus qui, depuis le 27 octobre 2008, sous le nom de M2, continue d’agrandir la ville, en direction d’Epalinges cette fois.
Jean-Jacques Mercier (1826-1903) Jean-Jacques Mercier, père de la « Ficelle », a transformé la tannerie familiale des bords du Flon en industrie prospère. Très engagé dans la vie politique, il est membre du Conseil communal de Lausanne entre 1866 et 1879 et participe à l’élaboration de la Constitution du canton. Promoteur des premiers « buildings » lausannois, il se lance dans le tourisme en rachetant le Château d’Ouchy. Opposé à l’impôt progressif, il se réfugie à l’étranger en 1893 et décède à Nice.