Publicités

L’intrépide Vaudois a investi 10 millions d’euros dans Inocel, une start-up pour développer des piles à hydrogène dotées d’un très haut potentiel.

Le célèbre explorateur a lancé en mai près de Grenoble une start-up qui développe une pile à hydrogène révolutionnaire. Se confiant récemment au quotidien français Le Parisien, il a expliqué que « Tout a démarré avec ma participation au Paris-Dakar en 2020. Je me suis dit que ce serait mieux de faire cette course avec des voitures n’utilisant pas d’énergies fossiles. L’hydrogène est apparu comme la solution, mais il n’existait pas de piles à combustible suffisamment puissantes pour cela. » Mike Horn se rapproche alors de Grenoble, la vallée de l’hydrogène européenne, afin de collaborer avec le Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (CEA-Liten). Pour son directeur, François Legalland, « c’était une manière de mettre en application nos avancées sur cette énergie ». Des chercheurs sont mobilisés sur le projet et développent une technologie révolutionnaire capable de délivrer des puissances jamais vues jusque-là avec des piles à hydrogène.

« Un marché porteur avec la crise énergétique »

Face à ce potentiel, Mike Horn investit 10 millions d’euros avec Mauro Ricci (ex-patron d’Akka Technologies) pour fonder la start-up Inocel. Fin 2022, elle a pris ses quartiers dans la banlieue grenobloise, sous les falaises de la Chartreuse, où l’aventurier pourra sans doute grimper entre deux réunions. Les murs de l’entreprise accueillent une trentaine de salariés et une future unité de production, d’où sortiront leurs premières piles à hydrogène d’ici 2024.

Dans les locaux d'Inocel, Jules Billiet, directeur général, montre la pile à hydrogène développée par des chercheurs de la région. Elle pourra équiper des véhicules puissants, comme le hors-bord en arrière plan.
Dans les locaux d’Inocel, Jules Billiet, directeur général, montre la pile à hydrogène développée par des chercheurs de la région. Elle pourra équiper des véhicules puissants, comme le hors-bord en arrière plan.

« Elles sont très compactes. C’est un petit cube de 50 cm de côté, décrit Jules Billiet, jeune directeur général d’Inocel. Une seule pile suffit à mouvoir un camion de 44 tonnes, et elle peut s’additionner à d’autres pour multiplier la puissance. On la destine donc aux poids lourds, aux bateaux de transport, aux groupes électrogènes. Le marché est porteur avec la crise énergétique. »

On se souvient de l’attaque médiatique lancée le mois dernier par une équipe de journalistes de la RTS sur son passé militaire sud-africain, mais ceci n’influencera en rien l’investissement de Mike Horn avec l’entreprise Inocel dont l’ambition est de «décarboner la planète».