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Après le Rwanda, le Gabon, le Togo, le Maroc envisagent d’intégrer le Commonwealth, qui regroupe 54 pays issus essentiellement de l’ancien empire britannique. L’offre gabonaise devait être entérinée lors du sommet du Commonwealth à Kigali, en juin. Mais, celui-ci a été reporté à cause du Covid-19
Après le Cameroun et le Rwanda, le Gabon va-t-il être le troisième pays africain francophone à rejoindre le Commonwealth, entité regroupant 54 pays et 2,4 milliards d’habitants dont l’anglais est la langue commune ? C’est le président Ali Bongo himself qui a annoncé en mai, lors d’une visite à Londres, la ferme volonté de son pays de rejoindre le « Commonwealth of Nations », une instance qui regroupe essentiellement des anciennes colonies de l’empire britannique. « Ce serait un tournant historique », s’est réjoui le président gabonais sur les réseaux sociaux.
Ce choix manifesté avec enthousiasme par Libreville détonne d’autant plus que, depuis son accession à l’indépendance en 1960, ce petit pays pétrolier de 2 millions d’habitants a toujours tellement été un si solide et fidèle allié de Paris qu’il était devenu le maillon essentiel du pré-carré français en Afrique. Aussi soudaine que surprenante, la volonté gabonaise de se rapprocher de la communauté anglophone marque un nouveau tournant dans l’émiettement de l’influence française en Afrique. Le Gabon veut ainsi faire comme le Rwanda, qui avait franchi le pas en 2009 en rejoignant le Commonwealth. Signe du destin, l’adhésion du Gabon devait être entérinée lors d’un sommet prévu en juin à Kigali. Mais, à cause du Covid-19, l’événement a été reporté à une date ultérieure.
Les enjeux de cette décision politique sont évidemment économiques. Dans le cadre de son ambitieux programme «Gabon émergent», le pays a besoin de capter de nouveaux investissements et marchés d’échanges. « À l’heure de la mondialisation, il est important que le Gabon s’ouvre à de nouveaux partenariats et à de nouveaux horizons. Le but n’est pas de rejeter, comme j’ai pu l’entendre ou le lire çà et là, ses anciennes alliances, mais de les compléter, de les enrichir avec de nouveaux partenariats », avait résumé une porte-parole du président gabonais. Pour Nicaise Molombi, vice-président du Conseil économique, social et environnemental du Gabon, en intégrant cette communauté qui compose le tiers de l’humanité, le pays va trouver une « nouvelle dynamique d’opportunités économiques, mais également des changements en ce qui concerne la formation professionnelle, universitaire et environnementale ». Les autorités gabonaises ne font pas la fine bouche sur les opportunités et perspectives économiques, en particulier sur le plan commercial, que présente ce vaste marché de plus de 2 milliards d’âmes. Outre le Gabon, le Soudan, le Soudan du Sud, le Togo et le Maroc figurent parmi les pays qui lorgnent en direction du Commonwealth. La contre-offensive de Paris pour maintenir son pré-carré africain n’a pas tardé. En août dernier, le Mouvement des entreprises de France a organisé à Paris la première « Rencontre des entrepreneurs francophones . Objectif : faire de la Francophonie linguistique un jalon de la Francophonie économique.