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Des potentialités énergétiques vertes et des milliards à investir

En 2018, un Africain sur deux n’avait pas accès à l’électricité, soit 548 millions de personnes dont 472 millions qui habitent en milieu rural. Seulement 20 % de l’électricité produite étaient issus de sources renouvelables. Malgré tout, les perspectives sont bonnes tant les potentialités sont énormes grâce à d’abondantes ressources renouvelables dans les domaines de l’hydroélectricité, de l’énergie éolienne et de l’énergie solaire. Avec la mise en place des mesures d’efficacité, la demande en énergie dans les économies africaines devrait presque doubler à l’horizon 2040. Et selon les prévisions de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, l’énergie durable pourrait représenter jusqu’à 67 % de la production d’électricité en Afrique d’ici 2030. Les investissements suivent, assez timidement, le mouvement.

En 2019, quelque 600 millions d’euros ont été investis dans 365 éoliennes situées dans une zone semi-désertique du nord du Kenya. Mais, lors de la COP 21 à Paris, l’engagement a été pris d’allouer chaque année 100 milliards de dollars aux pays en développement afin de soutenir le climat. Selon la Banque africaine de développement, pour atteindre les objectifs des Nations unies sur le changement climatique et de l’Accord de Paris d’ici à 2030, le continent a besoin d’environ 715 milliards de dollars. L’Afrique du Sud est à la pointe du combat pour une énergie durable. La compagnie d’électricité publique de ce pays a annoncé cet été que, d’ici à 2030, elle allait investir quelque 4,2 milliards de dollars dans l’énergie éolienne et 3 milliards de dollars dans le solaire. Le pays a également décidé de tourner le dos aux centrales électriques au charbon, qui vont être progressivement fermées et remplacées par des installations d’énergie durable. Alors que la crise sanitaire sévit toujours, trois ONG africaines ont récemment lancé une alerte sur la nécessité d’une « relance post-Covid verte et soutenable ».